L’ALTÉRATION DE LA SANTÉ :
Lorsque le corps n’a pas le temps d’intégrer un choc trop rapide, trop violent, trop surprenant (entorse, accident de voiture, etc), il va stocker la mémoire de ce choc qu’on appelle « résidu traumatique » et provoquer une densification et une rigidification de la zone traumatisée.
C’est à ce moment-là qu’entre en scène le principe de compensation : lorsqu’une région mécanique est bloquée, les structures voisines doivent compenser et sacrifier leur propre état d’équilibre. Toute compensation de ce type va constituer une « épine irritative » pour le corps qui va baisser le seuil de tolérance à la douleur et altérer le concept de vitalité maximum.
Lorsque le corps accumule des contraintes répétées, qu’elles soient professionnelles (port de poids, positions prolongées), sportives (postures répétées) ou quotidiennes (ménage, enfants), l’organisme finit par ne plus avoir « la force » de maintenir naturellement son état de santé. Son cri d’alarme est alors la douleur voire la maladie.
Les conséquences physiques d’un déséquilibre peuvent être d’ordre traumatiques (chocs), métaboliques (excès, carences et allergies alimentaires) ou émotionnelles.
L’ÉTAT ORIGINEL DE SANTÉ :
Considérons le corps comme une unité conçue « parfaite » avec une vitalité maximum et munie d’une aptitude naturelle à maintenir son propre équilibre (Homéostasie).
Face à ce grand potentiel d’ « Équilibre Originel » que possède chaque personne, l’organisme a l’aptitude d’emmagasiner n’importe quelle quantité d’énergie traumatique à condition qu’il ait le temps de l’intégrer.
LA SOLUTION :
La compréhension ostéopathique du fonctionnement des méninges permet de mieux comprendre la manière dont le corps accumule les tensions et les gère. Les méninges constituent le tissu fibreux qui englobe le système nerveux central. Les méninges ont pour rôle de le protéger et s’attachent sur tout le tissu osseux environnant : boîte crânienne, canal rachidien, bassin (sacrum et coccyx).
Ces méninges ont, selon les ostéopathes, la capacité de se rétracter (se rigidifier) en présence des contraintes. Ce processus entraine des blocages mécaniques vertébraux car il oblige certaines régions voisines à ces blocages à fonctionner dans des paramètres inhabituels, entrainant ainsi des douleurs dans ces zones. Plus les méninges sont rétractées, plus le système nerveux est comprimé et plus la vitalité diminue, ce qui entraine une baisse du seuil de tolérance du corps et une altération de l’état de santé.
La meilleure image que j’ai trouvé pour illustrer ce processus est celle du collier de perles maintenu par un cordon. Ce cordon représente les méninges que les contraintes vont rétracter et rigidifier. Ceci va créer une compression des perles les unes par rapport aux autres, comme pour les vertèbres entres elles.
Par conséquent, selon cette approche, la manipulation vertébrale me paraît incomplète, entrainant un risque d’une récidive, car la dysfonction vertébrale est ici une conséquence des tensions des méninges. C’est dans ce contexte que nous pouvons affirmer qu’un traitement de « détente » des méninges va permettre un effet plus durable et plus profond.
Il est absolument nécessaire d’aider l’organisme à se libérer périodiquement de ces contraintes accumulées et d’aider le patient à en prendre conscience, ceci pour redonner de la souplesse à l’organisme et lui faire retrouver son équilibre.